Les Ruines de Séchilienne
CEREMA : UNE SURVEILLANCE SOUTENUE DES RUINES
Consultez le site du CEREMA pour obtenir toutes les informations concernant la surveillance et les évolutions des ruines de Séchilienne.
Les ruines sont équipées de nombreux instruments de mesure et font l'objet d'une surveillance 24h/24h.
Une montagne qui s’écroule et qui a tant fait parler d’elle... En cause, le scénario catastrophique d’un éboulement de grande ampleur susceptible d’entraîner l’inondation de la vallée et un accident technologique majeur. Mais après 25 ans d’observation et mesures, de modélisations, de prospection et d’expertise, le risque a été revu à la hausse.
Des « Ruines », un terme choisi pour illustrer le souvenir d’éboulements que garde cette montagne. Le Mont sec, pointe du massif de Belledonne située en rive droite de la vallée de la Romanche, est une montagne en désagrégation qui s’affaisse sur elle-même. Des fractures s’ouvrent et se propagent, créant différents compartiments de roches qui bougent, se déforment et … menacent de se rompre.
De mémoire d’homme et d’après des documents d’archives, les Ruines de Séchilienne semblent avoir toujours été le théâtre de chutes de blocs et d’éboulements plus ou moins importants. L’événement du 23 novembre 2006 est d’ailleurs récemment venu nous rappeler la fragilité de ce massif. Mais ce n’est pas ce type d’épisodes qui inquiète les pouvoirs publics et a conduit les scientifiques à faire de ce site l’un des plus importants terrains d’étude des phénomènes gravitaires en Europe.
Ce qui a toujours été le plus redouté, c’est un éboulement de plusieurs millions de m3, qui viendrait barrer le cours de la Romanche s’écoulant en contrebas, entraînant la formation d’une retenue d’eau susceptible de se déverser brusquement en cas de rupture du barrage, et de déferler dans toute la vallée. Mais au fil des ans et des études menées, ce scénario apparaît de moins en moins réaliste.
Le risque a donc été largement minimisé... mais il n’a pas pour autant disparu ! Les Ruines de Séchilienne font toujours l’objet d’une surveillance et d’un suivi méticuleux, et les mesures de prévention continuent d’évoluer à mesure que les connaissances du phénomène se développent. Ces Ruines, avec les incertitudes qui demeurent et les questions qu’elles soulèvent, constituent aujourd’hui encore une préoccupation majeure dans le domaine de la sécurité des populations.
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On voit très bien l'élargissement de la base du cône d'éboulis, mais aussi de la zone sommitale de décollement.
Au jour d'aujourd'hui 2014
Les Ruines de Séchilienne se situent dans le département de l’Isère, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Grenoble. Elles correspondent au versant sud du Mont Sec, situé en rive droite de la vallée de la Romanche, à l'extrémité sud-ouest du massif de Belledonne.
Le cône d'éboulis des Ruines est bien visible depuis la route départementale 1091, qui dessert Bourg d'Oisans ainsi que les stations de l’Alpe-d’Huez et des Deux-Alpes, et permet de rejoindre l'Italie par le col du Lautaret et Briançon.
Sept communes sont directement concernées par le risque que représentent les Ruines de Séchilienne :
- Saint-Barthélémy de Séchilienne
- Séchilienne
- Vizille
- Saint-Pierre-de-Mésage
- Notre-Dame-de-Mésage
- Montchaboud
- Champ-sur-Drac
L'ensemble de ces communes représente environ 14 000 habitants dont 7 900 pour la seule commune de Vizille.
La vallée de la Romanche, profondément creusée par les glaciers entre les massifs de Belledonne et des Grandes Rousses au nord, du Taillefer et de l’Oisans au sud, constitue un ensemble économique et humain important. Les moyennes et basses vallées ont toujours représenté des enjeux économiques considérables : agricole, dans la plaine de Bourg d'Oisans, industriel dans la basse vallée où s'est développée, fin XIXe, début XXe, l'industrie hydroélectrique avec la découverte de la Houille Blanche (forges, fourneaux, martinets, papeteries, centrales hydrauliques, usines électrométallurgiques et électrochimiques). Les établissements industriels les plus importants se trouvent aujourd'hui sur la commune de Jarrie où la chimie s'est développée au moment de la première guerre mondiale, notamment pour la fabrication des "gaz moutarde".
La Romanche est un cours d'eau à régime de crue rapide, affluent du Drac. Dans les calculs de débit de référence, le débit centennal de la Romanche est estimé à 548 m3/s, celui du Drac à 1850 m3/s. Sur la presque totalité de son linéaire, la Romanche est endiguée. Sa divagation n'est possible que localement. L'emprise du lit mineur est donc bien connue et quasi fixe. Sur la commune de Montchaboud, le lit majeur est très réduit et ne concerne aucune zone à enjeux. Ailleurs, il est assez étendu. A noter que le lit majeur est déjà globalement urbanisé et industrialisé.
Un mini doc pour tout savoir ou presque sur les Ruines de Séchilienne :
Dossier Thématique de l'IRMA
UNE MONTAGNE QUI S’ÉCROULE
http://www.irma-grenoble.com/05documentation/04dossiers_numero.php?id_DT=1